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LES VISAGES ET LES VOIX DE TAMIA

mars 27, 2020

Le village de Sarodrano est situé à une quinzaine de kilomètres au Sud de la ville de Toliara, sur une péninsule entre l'océan et les falaises. Le paysage de Sarodrano est dominé par les dunes, des petites maisons - souvent en bois avec des toits en tôle ou en herbe - et des cocotiers. Comme dans de nombreux villages de pêcheurs, à Sarordano, les pirogues sont partout - de la plage de sable blanc à l'océan bleu-vert clair. A Sarodrano se trouve la LMMA TAMIA, une association soutenue par la GIZ et regroupe neuf villages de la commune de Betsinjake. La LMMA est un membre actif du réseau MIHARI. TAMIA signifie Tahosoa Anandriake Mitambatse Ianantsono Andatabo, que l’on peut traduire par « la population d'Ianantsono et d'Andatabo se réunissent pour un meilleur avenir ».

L'association a été créée principalement pour protéger et gérer les zones côtières autour de l’aire protégée de Tsinjoriake, qui couvre 60 km2 de plateau spectaculaire de calcaire, connu pour sa végétation naine et une belle grotte de baignade. Les autres activités de l'association comprennent la promotion de moyens de subsistance alternatifs, des réserves  temporaires de poisson, le reboisement et la gestion des mangroves. Les initiatives de gestion locale sont appliquées à travers ce qu'on appelle le dina ou les lois coutumières locales, des ensembles de règles convenues d'un commun accord qui sont promulguées par l'État malgache et dont la violation est passible de sanction.

 

Photo by Rebeka Ramangamihanta

Photo de Rebeka Ramangamihanta















Photo de Rebeka Ramangamihanta













Photo de Nebiat Assefa Melles

EVELYNE, FEMME PÊCHEUR

Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens.

Photo by Faniry Njava

Photo de Faniry Njava

“Je suis une mpanangy (mareyeur) comme ma mère et sa mère avant elle. C'est le seul travail que je sais faire. Ma mère m'a tout appris sur ce métier. Tous les jours à 4 heures du matin, j'achète du poisson aux pêcheurs qui reviennent… puis je le vends à des intermédiaires. Ils ramassent du poisson sur la route à l'extérieur du village et le vendent à Toliara. Une fois de retour à la maison, je fais des tâches ménagères et je retourne acheter et collecter plus de poisson à vendre sur les marchés de Toliara. À 14 heures, je prends une pirogue pour Toliara et ouvre un étal au marché de la ville. Je quitte souvent le marché vers 20 heures et rentre chez moi en pirogue. Je rentre habituellement entre 23 heures et minuit lorsque le temps est mauvais. Parfois, quand je n’arrive pas à vendre tous mes produits, je ne rentre chez moi, à Sarodrano, que le lendemain. J'ai l'habitude de faire mon travail, mais je ne souhaite pas que ma fille devienne une mpanangy comme moi. C'est physiquement très exigeant et je ne pense pas qu'elle puisse supporter. Les stocks de poissons, aux temps de ma mère, ont été largement abondants qu’en ce moment. Et il continue à diminuer avec l'augmentation du nombre de filets en mer. Maintenant que ma fille va à l'école, elle a plus d'opportunités que moi à mon époque.  J'aimerais qu'elle devienne infirmière”. 

 

JEAN GABRIEL, PÊCHEUR, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE PÊCHEUR DE Saint-AUGUSTIN (LE VILLAGE DE TAMIA)

Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens..

Photo by Nebiat Assefa Melles

Photo de Nebiat Assefa Melles

L'association de TAMIA avait éprouvé l’intérêt à faire partie de MIHARI en raison du déséquilibre des pouvoirs dans la société. Si une association individuelle essaie de faire appliquer un dina (conventions  locales, droit coutumier)… à quelqu'un qui est très influent, l’efficacité souhaitée ne sera pas atteinte. Par contre, faire partie d’un réseau et affronter les antagonistes en tant que groupe est plus convaincant, plus puissant et efficace. Un exemple de cette disparité est la zone d'interdiction temporaire de pêche de l'association TAHOSOA. Avant de rejoindre MIHARI, les membres de la communauté se sont convenu d’une date d’ouverture de la réserve, mais la nuit précédant le rendez-vous, des personnes qui ne sont pas membres,  venant de la ville de Toliara ont cassé la réserve et pris tous les poissons. Ces dernières ont été chassés et rattrapés à Toliara. Mais les membres de la communauté ont dû les libérer, car ces personnes avaient de puissants parents.

“ Nous avons déposé plaintes auprès des responsables du Projet d’Appui aux communautés de Pêcheurs (PACP), le représentant local du ministère en charge de la pêche et des gendarmes (agents chargés d’appliquer les lois, ils sont armés et sont déployés dans les milieux ruraux de certains pays francophones), mais ils n’ont pas osé intervenir, sous prétexte que notre plainte n'en valait pas la peine, faute de preuves insuffisantes. Il serait plus facile d’appliquer le dina aux délinquants de la communauté, qu’aux personnes externes. Ceci parce que la communauté, dispose des emprises nécessaires qu’elle peut exercer sur ses membres, sur la zone géographique qu'elle couvre et non sur les personnes étrangères. Dans le cas comme celui-ci, où les délinquants ne faisaient pas partie de la communauté et ont fui, les représentants devaient demander au tribunal d'appliquer la loi. Si seulement l'association faisait partie du réseau à cette époque-là, elle aurait demandé au réseau MIHARI de la soutenir, en portant plainte auprès du PACP et du ministère chargé de la pêche. Il aurait été plus efficace de traiter ces cas en tant que membre d’un réseau plutôt qu'en tant qu'association individuelle. C'est pourquoi nous pensons qu'il est très important de faire partie de MIHARI — pour pouvoir se réunir et se soutenir mutuellement dans de tels cas, et face à des institutions puissantes ". 

 

Photo by Nebiat Assefa Melles

Photo by Nebiat Assefa Melles

ARNO, PÊCHEUR

Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens.

“J'ai travaillé pour un étranger en tant que jardinier en 2006. Pourtant je suis retourné dans mon ancien village et j'ai repris notre façon traditionnelle de gagner la vie. Je préfère être pêcheur que jardinier parce qu’en exerçant ce métier, je peux gagner de l'argent tous les jours. Parfois, avec les poissons que je collecte, j'atteins les Ariary 600.000 (145 euros) ou même  Ariary 700.000 (170 euros)* par jour. En un mois, je pouvais gagner jusqu'à Ariary 10.000 .00 (2.427 euros). Cela m’a permis d'acheter des cochons, un canapé, une pirogue et couvrir les besoins de mon ménage. Actuellement, je constate que la quantité de poissons que nous capturons a diminué, compte tenu de l'augmentation du nombre de filets en mer. Avant, il y avait peu de filets, mais maintenant, il y en a plus de 50 ou même 100. Cela ne laisse qu'un rayon de 100 mètres carrés par personne pour pêcher. Mais considérant le prix du poisson qui augmente, pêcher reste encore rentable pour nous. Par exemple, le prix d'un kilogramme de calamars était de Ariary 2.000 (49 centimes d’euros) avant,  maintenant, il s’élève à Ariary 12.000 (3 euros)”.  

* Selon la Banque mondiale, environ 75% de la population de Madagascar vit avec moins de 1,90 $ par jour, faisant de Madagascar l'un des pays les plus pauvres du monde sur le plan économique.

 

Photo by Nebiat Assefa Melles

Photo de Nebiat Assefa Melles

Pour plus d'informations sur le réseau MIHARI et pour vous impliquer, veuillez visiter https://mihari-network.org/ ou contacter à [email protected].

Lire l'article sur le blog de Rebeka Ramangamihanta

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