Le village de Sarodrano est situé à une quinzaine de kilomètres au Sud de la ville de Toliara, sur une péninsule entre l'océan et les falaises. Le paysage de Sarodrano est dominé par les dunes, des petites maisons - souvent en bois avec des toits en tôle ou en herbe - et des cocotiers. Comme dans de nombreux villages de pêcheurs, à Sarordano, les pirogues sont partout - de la plage de sable blanc à l'océan bleu-vert clair. A Sarodrano se trouve la LMMA TAMIA, une association soutenue par la GIZ et regroupe neuf villages de la commune de Betsinjake. La LMMA est un membre actif du réseau MIHARI. TAMIA signifie Tahosoa Anandriake Mitambatse Ianantsono Andatabo, que l’on peut traduire par « la population d'Ianantsono et d'Andatabo se réunissent pour un meilleur avenir ».
L'association a été créée principalement pour protéger et gérer les zones côtières autour de l’aire protégée de Tsinjoriake, qui couvre 60 km2 de plateau spectaculaire de calcaire, connu pour sa végétation naine et une belle grotte de baignade. Les autres activités de l'association comprennent la promotion de moyens de subsistance alternatifs, des réserves temporaires de poisson, le reboisement et la gestion des mangroves. Les initiatives de gestion locale sont appliquées à travers ce qu'on appelle le dina ou les lois coutumières locales, des ensembles de règles convenues d'un commun accord qui sont promulguées par l'État malgache et dont la violation est passible de sanction.
EVELYNE, FEMME PÊCHEUR
Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens.
“Je suis une mpanangy (mareyeur) comme ma mère et sa mère avant elle. C'est le seul travail que je sais faire. Ma mère m'a tout appris sur ce métier. Tous les jours à 4 heures du matin, j'achète du poisson aux pêcheurs qui reviennent… puis je le vends à des intermédiaires. Ils ramassent du poisson sur la route à l'extérieur du village et le vendent à Toliara. Une fois de retour à la maison, je fais des tâches ménagères et je retourne acheter et collecter plus de poisson à vendre sur les marchés de Toliara. À 14 heures, je prends une pirogue pour Toliara et ouvre un étal au marché de la ville. Je quitte souvent le marché vers 20 heures et rentre chez moi en pirogue. Je rentre habituellement entre 23 heures et minuit lorsque le temps est mauvais. Parfois, quand je n’arrive pas à vendre tous mes produits, je ne rentre chez moi, à Sarodrano, que le lendemain. J'ai l'habitude de faire mon travail, mais je ne souhaite pas que ma fille devienne une mpanangy comme moi. C'est physiquement très exigeant et je ne pense pas qu'elle puisse supporter. Les stocks de poissons, aux temps de ma mère, ont été largement abondants qu’en ce moment. Et il continue à diminuer avec l'augmentation du nombre de filets en mer. Maintenant que ma fille va à l'école, elle a plus d'opportunités que moi à mon époque. J'aimerais qu'elle devienne infirmière”.
JEAN GABRIEL, PÊCHEUR, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE PÊCHEUR DE Saint-AUGUSTIN (LE VILLAGE DE TAMIA)
Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens..
ARNO, PÊCHEUR
Les citations incluses dans ce texte proviennent directement des personnes interrogées. Les modifications qui ont été apportées à la traduction ont été effectuées afin d’assurer la clarté du contenu, tout en conservant les émotions des personnes lors des entretiens.
Pour plus d'informations sur le réseau MIHARI et pour vous impliquer, veuillez visiter https://mihari-network.org/ ou contacter à [email protected].
Lire l'article sur le blog de Rebeka Ramangamihanta