C’est au bord de la plage d’Antsanitia, devant des membres de l'association Ezaka, le 3 octobre 2019 à Antsanitia, les organisations partenaires du réseau MIHARI ainsi que leurs responsables en charge de la communication ont présenté ensemble des campagnes de communication qui changeraient les mauvaises pratiques qui ont un impact sur la durabilité des ressources marines et le quotidien des pêcheurs de ce village. Cette rencontre entre dans le cadre de la formation en communication organisée par MIHARI afin d’amplifier la voix des pêcheurs de Madagascar. La session s’est déroulée à Mahajanga du 2 au 4 octobre 2019.
Une session qui sort du schéma classique
Les représentants des administrations de la pêches, les partenaires au sein des organisations œuvrant dans la conservation marine et les membres du Bureau National MIHARI se sont constitués en équipe. Chaque équipe avait pour mission de monter une campagne de communication destinée aux communautés vivant de la pêche. Le jury se composait des membres de “ Ezaka “, l'association de pêcheurs du village. Ce n’est pas commun !
« Du jamais vu, d’habitude les campagnes de communication sont échafaudées dans nos bureaux respectifs, dans un cadre très technique, et travaillées par la suite avec les communautés qui sont orientées vers le plan déjà tout fait » affirme Hajannie Razafimandimby du réseau Santé Population et Environnement (SPE) Madagascar.
Cette fois-ci, en un après midi, la manière de faire a été inversée. Au bord de la mer, dans une ambiance très conviviale, les membres du réseau MIHARI se sont penchés sur les quatre principaux défis évoqués par la communauté, à savoir : la mise en place effective des « DINA » au niveau régional, les mauvaises pratiques des pêcheurs migrants, l’utilisation d’engins non conforme pour la pêche et le problème des « Malira » ou senne de plage. Les membres de la communauté ont été ensuite mobilisés pour juger ces présentations et de choisir la stratégie qui les a le plus séduit et qui correspond à leurs besoins.
Des échanges pour une meilleure collaboration au sein de MIHARI
Pendant trois jours, les représentants des différents organes du réseau MIHARI (le secrétariat, les partenaires et le Bureau National) ont suivi une formation sur la communication facilitée par Sean Southey, président de la commission “ Communication “ au sein de l’UICN ainsi que de Toky Rasoloarimanana, experte en communication.
Ensemble, le réseau a trouvé des moyens pour mieux collaborer et a acquis de nouvelles compétences. Cette session bloquée exercice du réseau MIHARI a permis de rappeler aux membres du réseau MIHARI que l’écoute de la communauté ainsi que l’adaptation aux besoins de la communauté sont les éléments les plus importants d’une campagne basée sur la communication. Toujours plus fort pour mieux représenter la voix des petits pêcheurs !