“ Augmenter l’implication des femmes dans la gestion durable des ressources marines et côtières en développant leurs compétences ”. Tel est l’objectif du programme Fisherwomen Leadership Program (FWLP) lancé officiellement en octobre 2020 à Antananarivo, Madagascar. Découvrez ce qui a été accompli !
Ils sont vingt-huit (28) ambassadrices et cinq (5) ambassadeurs à faire partie de la première édition de FWLP. Ils viennent des quatorze (14) régions côtières de Madagascar et sont membres et gestionnaires de LMMA (en malgache Lamina enti-Mitantana ny Morontsiraka sy Andranomasina). Le constat général a mis en évidence que les femmes sont moins valorisées que les hommes dans le domaine de la gouvernance des zones marines et côtières. Toutefois, il est incontestable qu’elles y participent activement.
Le but du FWLP est de faire en sorte que ces ambassadrices puissent avoir tous les atouts en main pour pouvoir exprimer leurs idées afin qu’elles puissent tenir des rôles importants dans la gouvernance des zones marines et côtières.
Des ateliers de formation pour développer les compétences des femmes
Trois (3) ateliers de suivi et de coaching ont été réalisés dans trois localités différentes, à Antsirabe, à Mahajanga, et à Manakara. Ces sessions de formation ont rassemblé les ambassadrices venant des subdivisions régionales de MIHARI :
- Moyen-Ouest regroupant les ambassadrices des Régions Melaky et Menabe ;
- Nord-Ouest qui a réuni les ambassadrices des Régions DIANA, Sofia et Boeny ;
- Sud et Sud-Est qui ont fait appel aux ambassadrices des Régions Atsimo Andrefana et Anosy.
Lors de ces ateliers, trois (3) thèmes ont fait l’objet de formation, à savoir le genre, le leadership et les réglementations en vigueur. Le choix de ces thèmes a été basé sur l’analyse des problèmes rencontrés par les femmes dans l’exercice de leurs rôles en tant que leaders, des résultats des enquêtes sur le terrain ainsi que du sondage lors du lancement de FWLP en octobre 2020. Chaque rassemblement a été une opportunité pour se familiariser avec des activités et situations qui leur sont inhabituelles pour la plupart : visites de courtoisies au niveau des autorités, enquêtes, discussions avec des parties prenantes, sessions de reboisement.
Plus que des réalisations
Chaque ambassadrice a été appelée à proposer un plan d’action qui se focalise sur l’implication des femmes dans la gouvernance des zones marines et côtières. Les réalisations des femmes ambassadrices sont par la suite mesurées selon des critères prédéterminés. Le premier critère est la gestion associative qui met l’accent sur la prise de responsabilité au sein du secrétariat et les fédérations des pêcheurs. En outre, elles sont également évaluées selon la structuration qui aborde la mise en place et formalisation des associations de femmes. La promotion du genre est également observée. Il s’agit alors d’apprendre ce qu’il faut savoir sur le genre, l’implication des femmes à se joindre aux hommes et prendre des responsabilités au sein des associations et enfin la sensibilisation sur la violence contre la femme. Ensuite, la prise en considération de leur environnement qui comprend une formation sur la conservation, surtout par rapport aux mangroves : un plan de reboisement et une mise en place de pépinière. Un point a été consacré à la surveillance des récifs coralliens. Le dernier critère concerne les activités génératrices de revenus.
Les femmes, de plus en plus présentes
En collaboration le Ministère de la Pêche et de l’Économie bleue de Madagascar, et avec l’appui de l’ “USAID Hay Tao “, il a été constaté que les femmes prennent à cœur leur rôle d’ambassadrice et s’appliquent à leur manière à réaliser leur plan d’action. Pour cette année 2022, lors de la célébration de la Journée Internationale des Droits de la femme dans la Région Fitovinany, à Manakara, dans la Commune Rurale Anosiala puis dans la Commune Rurale Ambila les 6 et 7 mars, elles ont été dotées de matériels qui leur sont utiles dans leurs activités de développement au sein de leur communauté.
Les femmes jouent un rôle important dans la gouvernance des zones marines et côtières. Elles méritent d’être formées et encouragées pour cela. Les programmes tels que le FWLP est un exemple de bonne pratique pour mettre en avant les femmes, rejoignez-nous pour soutenir nos ambassadrices !