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L’écotourisme dans les mangroves, une activité lucrative pour les communautés côtières à Madagascar

juillet 24, 2020

Cap sur le Sud-Ouest, dans la commune Rurale de Belalanda, District Toliara II, dans la région Atsimo Andrefana, à Madagascar. La Communauté Locale de Base (CLB) dispose d’un bureau d’accueil dans lequel s’effectue les présentations aussi bien du milieu que des activités qui y sont menées.

La CLB Mamelo Honko est un exemple de gestion et de conservation des mangroves à travers la communauté. Deux agents de patrouille Richard Dauphin et Dolly Vanche s’expriment à propos de leur vie d’agents de patrouille. Ils racontent la beauté et les menaces qui pèsent sur leur forêt.

Une forêt de mangrove à perte de vue, abritant sept espèces de palétuviers sur les neuf existant à Madagascar. Ils annoncent fièrement que, cinq villages habités par près de 800 personnes dépendent de cette forêt de mangrove, sans avoir à couper un seul pied.

Un programme de conservation qui a débuté il y a 12 ans en 2008, a sécurisé la forêt. Et depuis 2014, aucun permis de coupe n’a été délivré car cette activité est désormais interdite.

Cinq villages de pêcheurs, Belalanda, Belitsaky, Belitsaky Antanambao, Ambondrolava, Ambotsibotsiky, se trouvant aux alentours de la forêt de mangroves en sont les premiers bénéficiaires. La CLB gère également une zone humide de 560 ha dont 160 ha sont des vondro (des fibres végétales, matières premières pour la construction des maisons) et 400 ha sont des palétuviers. 

« J’ai été témoin de la restauration d’une étendue de 64 hectares… »

Richard Dauphin dit Chady, est agent de patrouille depuis 10 ans. Il a 48 ans et il n’a pas de mal à faire la comparaison de sa vie d’avant et maintenant.

J’ai été témoin de la restauration de plus de 64 ha de palétuviers. Mon métier de patrouilleur me rappelle pourtant la fragilité de cet écosystème. Les mangroves sont les plus particuliers d’entre les écosystèmes. Avant la conservation de cette forêt, les palétuviers ont été coupés pour l’utilisation domestique (bois de chauffe, bois de construction ou pour gagner de l’espace pour les bétails). La situation était désolante. Un jour des Belges étaient venus pour initier les communautés à la conservation ; actuellement l’ONG Reef Doctor nous prête main forte.

En tant qu’agent de patrouille, une expérience m’avait marqué en 2015 : des braconniers ont failli avoir ma peau parce qu’ils étaient armés. C’est vraiment l’aspect le plus dur du métier. Nous faisons souvent face à des adversaires de taille. Des gens prêts à tout pour pouvoir exploiter ce paradis vert. Le Dina (conventions locales) est certes en place pour être appliqué et respecté mais les situations sont parfois dures.

Cependant en tant que pêcheur, je vis mieux. Les bienfaits des mangroves sont palpables. Je suis témoin de cela tous les jours. 

« Je suis passé de défricheur et charbonnier à agent de patrouille… »

Dolly Vanche, un jeune de 25 ans a changé de vie en trois ans. Depuis 2017, il occupe le poste d’agent de patrouille et depuis il considère la forêt de palétuvier comme « sacrée ». 

Je suis parmi les plus tenaces, je suis jeune et je ne recule devant rien. J’anticipe le comportement des braconniers, je prévois leurs attaques car j’étais à leur place avant. J’ai intégré la CLB Mamelo Honko par hasard. Avant la forêt m’importait peu, j’ai été aveuglé par les besoins quotidiens car je devais faire vivre ma famille. Mais un jour je me suis rendu compte qu’il m’était de plus en plus difficile d’avoir des crabes, ma nourriture favorite. J’ai constaté que la prise diminuait à chaque sortie. Un jour, un agent de patrouille m’a attrapé en train de couper un bel arbre pour en faire du bois de chauffe. Au lieu de me punir, il m’a d’emblée proposé d’être l’un des protecteurs de cet écosystème. C’est ainsi que je me suis  tourné vers la CLB dont je suis devenu membre.  

Maintenant je suis conscient de la grande richesse de la forêt de palétuviers : 76 espèces d’oiseaux y nichent, 73 espèces de poissons, 14 espèces de crabes et des milliers d’espèces de plantes associées.

La CLB a depuis développé des activités génératrices de revenus. En plus de l’écotourisme, Mamelo Honko est connue par sa vente de propagules. Nous disposons de pépinières pour les espèces qui se multiplient par graines, nous procédons également à la collecte les propagules et les sauvageons pour les espèces concernées.

Des femmes sont engagées dans la vannerie en utilisant des boboka, des fibres végétales qui poussent sur nos terres. Et finalement, une aquaculture de poissons, de Tilapia, est actuellement effectuée.

Même si tout semble aller pour le mieux pour la CLB Mamelo Honko, la forêt reste fragile face aux catastrophes naturelles : le vent qui souffle, emportant du sable, menace la mangrove qui commence à être ensevelie sur certaine partie, la pandémie de la COVID-19  qui prive la CLB de ses clients, le braconnage qui est de plus en plus difficile à contrôler surtout en ces temps de crise, etc. Toutes autres formes de chocs qui pourraient bousculer le quotidien fragile de Mamelo Honko méritent toute une attention afin de pouvoir mettre en place un plan stratégique pour la gestion des crises.

Soafara R.

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